Critique de Never Ending Nightmares – Humanity Delete

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J’étais supposé faire un «best of» de mes albums préférés de 2012 cette semaine mais quand j’ai entendu Never Ending Nightmares de Humanity Delete, je suis revenu sur ma décision. Crisse, je suis comme Pauline Marois! Le temps des fêtes approche dude. T’haïs ça quand la visite colle? T’aimes pas ça la tourtière? T’aimerais ça avoir d’autre chose que des bas ou une cravate sous ton sapin? Humanity Delete est la solution et probablement le plus cadeau «de moi à moi» que tu peux te faire.

Humanity Delete est un projet du très prolifique Rogga Johansson (Paganizer, Ribspreader, Demiurg, Bone Gnawer) qui a vu le jour en 2003. Avec cette fin du monde imminente, Johansson a donc décidé que c’était le temps d’enfin sortir un album avec son maléfique projet avant que le monde ne s’écroule. Le suédois est le seul maître à bord, il joue de tous les instruments (sauf quelques solos gracieuseté de Lasse Pyykkö, guitariste de Hooded Menace) et ses cauchemars sans fin sont une réussite sur toute la ligne. Originalité; pas trop, riffs infernaux; à la tonne.

L’approche de Humanity Delete se veut un succulent mélange de death old-school avec quelques éléments de punk et de grind. T’es déjà trop su’a brosse pour comprendre? Bon, ben c’est comme si Barney de Napalm Death faisait un disque avec Bolt Thrower. C’est l’fun à écouter, rien pour te casser la tête et les riffs sont orgasmiques. Tiens, écoute ça mon gros lutin dodu:

Never Ending Nightmares débute solidement avec l’intro du même titre, ensuite vient The Eight Ice Narakas mais c’est avec Black Oil Defiler (Orang Minyak) que les boules de Noël de l’épouse se sont soudainement toutes cassées en même temps. Le riff de guitare est magique, les blast beats sont gras et violents comme la bonne femme en avant de toi dans la file au boxing day, bref du gros fun noir. T’as même pas le temps de finir ton egg roll à la pizza que l’album est terminé, tu en ressors étourdi mais heureux. Il ne dure qu’à peine 27 minutes mais c’est juste assez pour avoir ta dose, impossible de «skipper» une toune. All Killer, No Filler disait Sum 41, sauf que là là, c’est vrai.

La réalisation est musclée, pas de place pour la subtilité ici, de la brutalité pure et dure. L’ambiance est morbide à souhait. Pour les textes, Rogga Johansson a demandé l’aide de Jill Girardi (Dead Beat Media), un gars qui a passé les trois dernières années en Malaisie. Il s’est donc inspiré des légendes et des fantômes du coin pour pondre des paroles effrayantes, qui ajoutent de l’intensité à cette musique déjà pas piquée des vers. C’est comme le film The Grudge mais en version épeurante.

Bref, une sacrée belle découverte métallique en cette fin d’année que je suggère à tous ceux qui n’ont pas froid aux yeux. Un disque parfait à ajouter à ta provision de cannes de Chef Boyardee et de piles AA pour ton Discman en prévision de la date fatidique du 21 décembre. Never Ending Nightmares est disponible depuis cette semaine et tu peux te le procurer ici, mais probablement pas dans le p’tit rack à la pharmacie à côté du disque de Noël de Star Académie.

Cote de Steve: 8.5 «pis ben du succès dans tes études» sur 10

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Rogga Johansson: « Améne-lé icitte ton p’tit crisse de lutin que je le mange!!! »

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